L'impact du bénévolat d’accompagnement ou le plaisir de partager

Découvrez le bénévolat d'accompagnement sous toutes ses formes. Michel Cavaille nous raconte comment la mise en place d’ateliers pratiques aident les jeunes et les adultes à se réinsérer, grâce à des bénévoles dévoués et bienveillants. Des compétences partagées dans une ambiance chaleureuse et humaine.

Le bénévolat d'accompagnement, cela prend quelle forme ? 

De manière générale, nous proposons des ateliers d'une demi-journée, encadrés par deux bénévoles, sur cinq thématiques différentes : réussir son intégration, simulations d'entretien, initiation à la vie associative pour acquérir une notion d'engagement, parcours professionnel et vulgarisation de documents d'entreprise.

Ces ateliers sont proposés à diverses structures, notamment les chantiers d'insertion du programme convergence, un programme d'État visant à réintégrer dans la vie active des personnes très éloignées de l'emploi. Nous intervenons également auprès d'Unicité, une organisation qui accompagne les services civiques, ainsi qu'à l'école de la Deuxième Chance, où nous aidons des jeunes à se remettre en activité ou à définir un projet. En somme, notre action de bénévolat d'accompagnement consiste à soutenir et aider diverses associations qui aident les jeunes et moins jeunes à se réinsérer.

Ces dispositifs s'adressent à quel type de public ? 

À l'école de la Deuxième Chance et en mission locale, nous travaillons principalement avec des jeunes de 16 à 25 ans. En revanche, les chantiers d'insertion accueillent des personnes de 20 à 60 ans. Ces chantiers s'adressent souvent à des personnes ayant connu une rupture dans leur vie et cherchant à se reconstruire.

Les bénévoles doivent-ils avoir un profil particulier ? 

Non, pas forcément. Nos bénévoles viennent de tous horizons : retraités, cadres en recherche d'emploi ou personnes actives. Le fil conducteur est simple : se faire plaisir, être bienveillant et partager leurs compétences et savoir-faire. L'objectif est de semer des graines auprès de ceux en recherche d'emploi. C'est vraiment notre philosophie.

Nous ne sommes pas des formateurs, et j'insiste là-dessus. Nous intervenons avec nos compétences et nos envies, dans un cadre bien défini pour chaque atelier. Toutefois, chaque bénévole agit selon sa personnalité, cherchant à créer des liens avec les jeunes et moins jeunes pour les amener à réfléchir. Ce qui compte, c'est la relation humaine qui se crée lors de ces ateliers.

Dans votre antenne de la Charente, cette offre a démarré quand et comment ?

L'offre a démarré dans notre antenne de la Charente il y a quatre ans et demi, en même temps que la création de l'école de la Deuxième Chance. À cette époque, Guylain Desmont, alors responsable de l'antenne, a lancé cette initiative parallèlement à l'école. Il s'est bien entendu avec la directrice, et ensemble, ils se sont demandé : “Qu'est-ce qu'on peut faire ensemble ?” C'est ainsi qu'ils ont commencé à réfléchir aux ateliers à mettre en place.

Ensuite, j'ai pris le relais et j'ai élargi nos interventions à différentes structures, telles que les chantiers d'insertion, en travaillant directement avec les jeunes.

Côté bénévoles, vous faites quel retour d'expérience ? 

J'insiste vraiment sur cette notion de plaisir dans l’action. Nous avons organisé une réunion début janvier avec 22 bénévoles sur le sujet de l'insertion. Au cours du tour de table, c'est vraiment cette idée qui est ressortie : “J'ai des compétences, du savoir-faire, je veux les transmettre, mais tout en y prenant plaisir”. Et souvent, nos bénévoles sont ravis des trois heures passées en interaction avec les jeunes et les moins jeunes. Ils ont le sentiment d'être utiles.